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La bouffe australienne

Ca y’est, le boulot commence sérieusement !! le camp est plein (15 nouveaux pickers sont arrivés, malheureusement que des français…), les cerisiers sont bien garnis et les cerises bien noires…On est passés de 5 lugs/jours à 10 : on se fait donc 100 dollars par jour, et on espère doubler tout ça rapidement !

En attendant de vous expliquer un peu plus la vie ici, on en profite pour vous parler d’un sujet fondamental : la BOUFFE (qui reste, rappelons le, un de nos besoins primaires, surtout quand on a un estomac demandeur).

On a rien à manger pour demain…


A peu près tous les jours quand on est sur la route (pas de frigo…), on a les classiques supermarchés, qui ressemble assez à ce qu’on trouve en France.
Deux grands : Woolworths et Coles, l’équivalent de Carrefour et Auchan. Toute ville a un ou plusieurs de ces supermarchés, entouré de sa galerie commerciale. On trouve souvent ces enseignes cote à cote, concurrence oblige !
La bouffe reste chère, pour certaines choses plus qu’en France (les yaourts on a quasiment oublié), mais il y a plus de possibilités d’y faire des économies : le soir, on peut suivre l’employé qui colle ses « quick sale » sur le pain, la viande…jusqu’à 70% de réduc des fois.

Et puis il y aussi des produits assez inhabituels, et d’autres qu’on avait encore jamais vu : du « lemon butter » par exemple (exactement ce qu’on met sur la tarte au citron, mais la c’est dans un pot de confiture), des confitures à base de gingembre, de noix de macadamia, d’ananas, des fromages avec des fruits tropicaux dedans…Sans oublier l’aliment culte australien : la Vegemite ! un extrait de levure, salé, marron, à l’odeur bizarre…95 % des australiens en mangent régulièrement, sur les toasts du matin, les sandwichs, dans les plats, ou pire, à la cuillère…Si quelqu’un veut tenter, demandez, on vous en enverra une boîte pour Noël !!
On trouve aussi un rayon entier de barres style mars, snickers, etc. mais avec plus d’une cinquantaine de types différents, très créatifs. On peut même les gagner dans les machines qu’on trouve dans les fêtes foraines françaises (mais chez nous c’est des peluches qu’on arrive jamais à attraper).

On a plus de fruits ni de légumes !!

Parce que manger bien coûte cher, on va dès que possible dans les petits magasins au bord de la route, qui vendent des fruits et légumes qui viennent d’arriver des champs voisins. C’est souvent bon et parfois pas chers du tout. 500g de fraises pour moins de 2€, un kilo de tomates pour environ 50 cents, un ananas à 50 cents…Il y a aussi les autres extrêmes, et là on va voir ailleurs…


T’es sur qu’on cuisine ce midi ?

En Australie, manger en dehors de chez soi revient beaucoup moins cher qu’en France, où le choix est assez limité, entre sandwichs, restaurants ou steak frites chez Macdo…
Dans les centres des grandes villes, les centres commerciaux de périphérie ou de campagne, il est facile de tomber sur des « food courts » : un grand patchwork de 10-15 enseignes de resto rapide avec au centre chaises et tables partagées par tous les clients. Large choix garanti : pizzas, pâtes, kebab, noodles (nouilles), meat pie (tourtes à la viande), wraps, paninis, cuisine indienne, thaï, vietnamienne, chinoise, malaysienne, sandwichs, sushis…et bien sur les traditionnels hamburgers frites (ou fish and chips, toujours pareils mais avec souvent betteraves, ananas ou avocat). On a ainsi plusieurs fois mangé des plats thaï pour 5 $ (environ 3€), voire moins en « heures creuses ».
En dehors de ces food courts, on trouve bien sur des tonnes d’enseignes de bouffe, y compris dans les petites villes et villages. Le MacDo est finalement assez marginal, et a beaucoup plus de concurrents qu’en France.

Un petit resto ce soir ?

De temps en temps, quand on s’autorise une petite folie, il y a les restos… (le dernier était à Brisbane !)
Dans les grandes villes, le choix est très large. L’Australie s’étant largement constitué d’immigrants européens, méditerranéens et asiatiques, les plats sont très diversifiés. On trouve toutes les cuisines du monde : italienne, vietnamienne, thaï, chinoise, fidjienne, mexicaine, japonaise, turque, libanaise, française…

Pour l’instant on a goûté que le malaysien et le grec, mais on attend avec impatience les prochains…Surtout que les prix restent assez raisonnables : dans les bons restaurants, ça dépasse rarement les 25€.

Et avec les australiens, le barbecue, ou « barbie »

LE repas australien !
Ici, les barbecues sont partout, dans chaque parc public, en ville comme dans le bush, sur les aires de repos, au bord des lacs, de l’océan, dans les jardins…à l’australienne, chacun fait griller sa viande ou ses fruits de mer, le tout agrémenté d’oignons dorés, de salades (souvent à base de coleslaw), et de vin (ou de bière).
Les barbies reflètent bien la conception qu’on les australiens des repas. Pas de chichis, pas besoin d’être bien habillé, pas de déco sur les plats…c’est toujours très détendu et on apprécie !

Bref, en tout cas ça reste un pays où la bouffe est partout. En ville, il est difficile de ne pas avoir faim en permanence tellement le nez est sollicité par des odeurs culinaires. Pour l’instant on respecte encore les principes élémentaires du non grignotage, donc ça va…
Mais quand même…on rêve souvent d’une bonne tranche de pain de campagne, avec du vrai fromage tartiné dessus !

Enfin, et pas des moindres, il nous faudra parler du PAIN et des pâtisseries. Si la France est bien le pays de la baguette, l’Australie est celui du pain de mie…Mais je laisserais le Maître nous en parler plus en détail dans un prochain article…

Nous sommes arrivés à Young, autoproclamée « capitale de la cerise » jeudi, pour voir avec le fermier quand est ce que commencerais la saison.

En attendant, on visite un peu la ville, 12000 habitants, ville classique du « country » australien : une grande rue commerciale, un Woolworths, des écoles, une high school, la library et, bien sur, son monument aux morts...
L’ambiance est assez particulière. Difficile d’expliquer, mais ça semble moins accueillant que d’habitude. Peut-être que la présence annuelle de 2500 fruitpickers de toutes les nationalités y est pour quelque chose…

Rien à voir avec la ferme dans laquelle on va donc passer nos journées jusqu’à Noël : la crème de la crème de l’accueil et de la gentillesse australienne.
Graham, le boss, vient nous chercher en ville vendredi pour nous donner le plan d’accès. On l’attend avec deux français, Aurore et Richard, qui viennent d’arriver à Young, et qui cherchent justement du boulot. On sera donc au moins quatre français à ramasser les cerises !

L’exploitation est à 10 km du centre, au bout d’une petite dirt road comme on les aime, qui longe les cerisiers. La ferme est toute petite : un hangar avec les machines de nettoyage et de triage, et en face, le camp des pickers, avec barbec’, frigo et congel (le luxe !!), toilettes, douches et machine à laver. Bienvenue le confort !!
Une dizaine de pickers sont déjà là, des australiens habitués, puisqu’ils viennent et reviennent ici depuis 3 ans. Contact hyperfacile, on rit tout le temps et ils te mettent tout de suite à l’aise : à peine dit nos prénoms, me voilà surnommé « cereal, ou special K, ou encore kelloggs » (la prononciation de Cyril et cereal étant très proche…!) Matthieu sera U-tube (on ne sait toujours pas pourquoi), Aurore, encore plus imprononcable que moi, sera Wendy Sunrise, et Richard Dick…Samedi soir, on fait tous ensemble barbec dans le hangar (cadre très original, avec machines et tout derrière), et dimanche, c’est à notre tour de les inviter pour une soirée crêpes.

Nous voilà donc bien installés, tout confort et avec une ambiance très prometteuse. On attend tous maintenant le début de la saison, qui d’après Graham doit commencer Mardi.

Effectivement, comme prévu, on part vers les champs mardi matin à 8h : tous sur la remorque du camion, on est tous aussi excités de commencer. Graham nous explique comment on va travailler et comment cueillir les cerises. La cueillette a l’air technique, puisqu’il faut prendre uniquement la cerise et sa queue, sans séparer les deux et sans arracher les bourgeons qui feront les cerises de l’année prochaine. Et pour les premiers jours, on ne doit prendre que les cerises les plus sombres : ce qu’on appelle du « colour picking ». On cueille tous par deux, chacun faisant un côté de l’arbre, du bas vers le haut, et ainsi de suite jusqu’à ce que la rangée soit terminée. Et à la fin, chaque lug remplie nous rapporte 10 $.

C’est plus technique que physique, en tout cas pour l’instant car la température reste très correcte 27°. Mais on sait que ça peut monter jusqu’à 45°…

On bosse de 10h à 17h, et on n’a fait que 5 lugs chacun : c’est le début, on espère tous progresser rapidement !