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Voila en quelques mots comment résumer notre étape dans la capitale australienne.
Comme vous allez le voir, on a plein de choses à dire sur cette ville qui va bientôt fêter ses 100 ans…Pourtant, les « Canberrans » s’accordent pour dire :
- “There is nothing to do in Canberra, ab-so-lu-te-ly NO-THING !!”

Depuis Sydney, l’autoroute traverse des campagnes quasiment vides, une grande plaine avec que des bêêêêê, comprenez des moutons et une densité proche du zéro. Notre première impression à l’entrée est celle d’une ville bien organisée (trop ?), assez tranquille, bien loin de l’effervescence de Sydney. Tout est récent : il faut savoir que lorsque le Parlement a été déplacé de Melbourne en 1927, c’était le seul bâtiment au milieu d’une plaine vide. Aujourd’hui c’est très aéré, le lac Burley Griffin (l’architecte) traverse la ville (où se tiennent plein de mariages le week-end), il y a des parcs partout, les montagnes autour : il y a donc un côté très sympa, mais le manque apparent d’animation pèse un peu.
On traverse l’énorme centre commercial, et ô surprise : une agence Manpower. Recruteraient-ils des bakers ? (ou des town planners ?). Sans grand espoir, on se rend donc au 4e étage. Mitchell nous accueille, pieds nus et en short, en train de finir de manger, et propose à Matthieu :
- “No, but we have work for Monday !”
On se regarde, surpris de cette proposition, en se demandant si finalement on a vraiment envie de travailler ! Après plus de deux mois de vacances, ça demande quand même réflexion !!! On lui dit donc qu’on revient plus tard pour confirmer.
Quand on revient, prêts à travailler, on est accueillis par Laurie (un homme), tout droit sorti de la cage aux folles (imitation Serrault sans la tartine, le geste délicat sous le pantalon comme pour remettre la jupe en se levant de la chaise)… Commence alors le remplissage des papiers pour la registration à Manpower Australia : fiche de renseignements, coordonnées bancaires, taxfile number, instructions diverses, questionnaire pour vérifier qu’on a bien compris les instructions, et en bonus, le visionnage d’un DVD avec test à la clé…N’ayant pas forcément envie de lire un livret de 10 pages d’instructions, on appelle Laurie à la rescousse. Et là, le fou rire commence !!!
Evidemment, c’était la première fois qu’il voyait ça le pauvre…c’est un peu comme si on lui avait mis une tartine entre les mains !! Quand on a lui a dit qu’on avait pas d’adresse en Australie et qu’on dormait dans un campervan, il a explosé de rire, et on l’a suivi ! Le voilà donc à appeler la centrale de Sydney pour savoir quoi faire…
On passe ensuite au questionnaire, en lui disant que ça allait être un peu long de tout lire, traduire et répondre. Très compréhensif, il a compris qu’il n’avait d’autre choix que de répondre à notre place. Comme ça devait être la première fois qu’il enfreignait le règlement, il s’est mis à hurler « Ooooh my Gooood !! » Bref, un playback de film porno hilarant…
Une heure après on sortait, des crampes aux machoires (pour avoir ri bien sur…), et Matthieu prêt au aller au Canberra Stadium lundi matin.

Pour s’occuper le week-end, on décide donc d’aller faire la tournée des musées et des grandes institutions australiennes : Canberra a en effet été conçue pour représenter les symboles de la culture et du peuple australien.
Loin d’être chiant, le National Museum of Australia use de toute la créativité possible pour expliquer la fascinante histoire australienne : des aborigènes à la plus grosse pépite d’or du monde, de la toute petite Sydney Cove à la métropole actuelle, de la première voiture made in Australia aux athlètes du 21e siècle, des premiers cafés grecs au multiculturalisme, tout passe en revue pour une visite qui permet de mieux apprécier et comprendre l’Australie et les australiens : bref, à voir !!
Pareil pour le National Museum of War, qui offre une vraie vision des guerres auxquels les australiens ont participé. Très bien fait, il utilise maquettes, engins réels, objets d’époque, films, sur un vaste espace, et fait voir les guerres sous un autre angle. Dommage que le Musée n’évoque pas plus les millions d’autres morts aux deux grandes guerres, notamment ceux de l’Holocauste, à peine évoquée (pourquoi ?).

Dans la foulée, on est allé voir les ambassades, certaines créatives (celle de Papouasie Nlle Guinée). On a voulu prendre celle de France en photo, et c’est la seule ou un type nous a crié « No photo »…Et là on pense avec humour au slogan « la France, tu l’aimes ou tu la quitte »… On est donc parti visiter l’Old Parliament House, Parlement de 1927 à 1987. Le bâtiment, qui était provisoire, laisse penser que les têtes pensantes australiennes y étaient bien à l’étroit. Rien à voir avec le Parlement actuel, immense et impressionnant : on vous laisse apprécier les photos !

Le weekend passé, l’heure du premier rdv de travail sonne à 7h, ou plutôt 7h20 (ici les employeurs semblent être souvent en retard !). Boulot pas commun : enlever les panneaux publicitaires après le match de la Rugby World Cup, France-Ecosse ! Payé 20 $/h en plus.
De retour à Manpower après le travail fini, on nous propose un autre boulot pour le lendemain, cette fois pour tous les deux. La seule indication : on va poser des barrières, c’est 19$/h…et on doit porter chaussures de sécurité, t-shirt fluo et casquette.
Direction donc BigW pour s’acheter tout ça, ou presque, puisqu’on a oublié les casquettes…
Et quand on s’en rend compte, il est 19h00, tout est fermé !! On va quand même à la piscine près du stade où on nous fait pas payer la douche (ils sont cools ces australiens !).
Une petite idée germe alors dans nos esprits : les seuls trucs ouverts sont les enseignes de resto rapide…Et les employés portent des casquettes ! La tournée des Hungry Jack, Red Rooster etc commence :
- Hi, excuse me…Have you got a cap ?
- Sorry, what ? (le mec qui comprend pas)
- A cap, like this one (en montrant la casquette de l’employé, qui comprend pas et va chercher la supérieure…Quoi, je parle si mal ?)
- How can I help you ?
- I’m looking for a cap like this one ! (on se répète, mais une fois qu’on arrive à faire une phrase on la redit, c’est humain…)
Voilà comment passer pour un clochard, alors que c’est juste pour bosser. Bref, on a donc gagné une superbe casquette « Wokitup ! Noodle bar », notre premier trophée australien, qu’on ramènera en France sans aucun doute…

Le lendemain, on doit bosser à 8h. On sait juste qu’on doit chercher le « group one » d’un chantier de construction, dans les dernières suburbs de Canberra.
Petite aparté sur les suburbs : c’est énorme ! un peu comme en France, des milliers de petites maisons, de rues bien courbes, de petits jardinets bien tondus à la Wysteria Lane…Ceci dit, on sent un plus grand effort architectural, et une légère volonté de différenciation entre voisins. Mais léger…Et donc notre chantier, et bien c’est un énorme lotissement en cours d’aménagement. En France on fait 20 lots à la fois, ici 2000 maisons vont être commercialisées !!
A 8h, on est en poste à l’entrée de ce chantier, et on attend…Encore une fois, le boss arrive en retard…A 9h. Le boulot commence : c’est simple en apparence : poser des plots en béton, y mettre un poteau en métal, et y accrocher une grille entre deux poteaux. Le but : délimiter les secteurs où les engins de chantier ne doivent pas passer (ils pourraient pas mettre de simples rubans !!). Au bout de deux grilles posées, on commence à se dire que ça va être dur, et au bout de cinq, qu’on a envie de tout envoyer chier. C’est physique, il fait chaud, et les barrières sont super chiantes à poser, une fois sur deux ça veut pas s’emboîter car le terrain descend ou elles sont tordues. Et les sujets de discussion des trois autres mecs volent pas plus haut. On a jamais autant entendu dire de « Fuck », « Fuck’in », et autres réjouissances à connotation sexuelle : la grande classe !!
Ceci dit, malgré les douleurs aux mains (pas de gants, ils en avaient pas à Wokitup), la pause du midi a duré deux heures au lieu de 30 minutes, à cause de la désorganisation de l’entreprise qui avait oublié d’amener le camion à temps. Mais le mieux dans tout ça, c’est qu’en ayant bossé à peine 5h, le boss a noté qu’on avait bossé 8h !

On a donc dit qu’on nous attendait à Young pour les cherries, on a donc dit qu’on ne pouvait pas retravailler le lendemain.
Mais bon, si on doit bosser on sait qu’à Canberra il y a du boulot en abondance, car, de la bouche des collègues : aucun australien veut venir ici, donc ya plein de boulot !
Canberra n’est donc peut-être une ville où poser ses sacs à dos, mais à voir ne serait ce que pour comprendre l’histoire et la culture des australiens !

Les Blue Mountains

Lundi matin, on quitte notre camp spot idéalement situé près de la rivière (idéal pour une douche revigorante !), nous voilà en partance pour les fameuses Blue Mountains !
Citées dans n’importe quel guide touristique de l’Australie, ce parc national est aussi recommandé par tous ceux qui en reviennent : on appréhendait donc un peu de se retrouver au milieu d’une nuée de monde, mais finalement rien de tout ça !

Le premier jour, grand beau !
On se dirige donc vers notre première ballade, aux Wentworths Falls, qui longe le flanc des falaises : suspendus au bord du vide, les yeux se promènent entre la Valley of the Waters, en contrebas, et le surplomb rocheux en dessus (pourvu que ça s’éboule pas !) et bien sur le sentier (ce serait con de glisser ou de marcher sur un serpent…)
Le tout se finit par un repas « gastronomique » sous la cascade (toujours le sandwich au thon), à observer les écrevisses dans le bassin…
Ravis, on visite un peu la principale ville du coin, Katoomba, et on se met à la recherche d’un coin où dormir : ce sera à côté du parc municipal : pas d’inscription, si un flic nous réveille on pourra au moins dire qu’on a rien vu d’écrit. Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé !!

Réveil sous un épais brouillard et un froid d’hiver…Le climat habituel des Blue Mountains. On nous dit que normalement il se dissipe dans la matinée, alors on part faire notre ballade, entre Leura Falls et les fameuses Three Sisters. L’ambiance est à la fois sombre et mystérieuse : on marche à travers la forêt, on passe sous plusieurs petites chutes d’eau…Et on croise personne !
On finit par rejoindre le Giant Stairway, qui grimpe droit sur la falaise : près de 900 marches (comptées par Matthieu), au dessus du brouillard qui mènent aux Three Sisters perchées tout en haut de ce fameux escalier… grand moment !
De retour au van, on ne pense qu’à une chose : prendre une douche bien chaude ! Direction la piscine, 10$ mais quel bonheur !!
Et puisque tout ca est beaucoup plus beau en photos : cliquez ici !

A travers les plaines du NSW

Nous voilà partis de la belle Tamworth, Marcel réparé, ou du moins en partie : pour la modique somme de 1000$, on peut rouler en GPL sans avoir a caler lorsque l'on s'arrête aux trafic lights ou autres roundabouts !
Bad news, Jeff, le mecano qui a eu la patience de s'en occuper pendant deux jours (car on a du revenir le lendemain, le van ne démarrant pas en GPL...), nous a gentiment avoué qu'il reste beaucoup de réparations pour remettre Marcel en état...Carrosserie, échappement, fuite d'huile...
L'idée commence donc a trotter dans nos têtes qu'on le vendra peut-être pour s'équiper d'une nouvelle bête plus fiable et mieux équipée pour les longues routes du grand West...

N'empêche, il roule, et nous voilà reparti sur 500 km a travers les "Central Plains" : un vaste pays parfois plat, parfois vallonné, et de plus en plus vert au fur et à mesure qu'on se rapproche de la côte. On traverse le Warrumbungle National Park, aux superbes paysages hérités d'un vieux volcan qui poussait là il y a quelques millions d'années. On voulait s'y arrêter pour faire une grande ballade le lendemain, et puis à force de chercher une aire de camping gratis et sympa, on a parcouru trop de route pour revenir en arrière...Ça nous servira de leçon pour les prochaines fois !!

Aujourd'hui on est à Bathurst, petite ville à 200 km de Sydney, pour faire nos tâches habituelles comme aller sur le net, faire les lessives, et faire cuire au barbec des délicieuses tranches de kangourou !! ici il est midi...l'estomac commence a réclamer un peu d'attention !!!
Pour l'anecdote culturelle, la ville était une des toutes premières fondées en Australie, quand les premiers colons implantés à Sydney et Paramatta partirent à la recherche d'autres terres pour augmenter les ressources agricoles de la toute récente colonie.

Les prochains jours vont être plus intéressants, puisque demain nous partons dans les fameuses Blue Mountains, pour un ou deux jours de ballades en pleine nature !
Mais avant, un délicieux (tout est relatif...) gâteau nous attend, puisque Matthieu fête ses...20 ans !!

Escale de quelques jours a Tamworth, petite ville de 35000 habitants, mais neanmoins capitale de la region de New England et...de la country music !


La ville represente assez la ville moyenne type de l'Australie :
un petit centre, totalement dedie aux activites commerciales, avec un "mall", sorte d'allee pietonne bordee de magasins de toutes sortes. Chose interessante, il y a toujours plein de petits commerces alors qu'il y a deux gros centres commerciaux juste a cote...ici les deux semblent vivre ensemble sans gros soucis...
Tout autour, c'est la grande nappe de petits pavillons : pas la peine de chercher d'immeubles, il n'y en a pas, a l'exception du batiment du Tamworth Regional Council. Les maisons vont du tas de bois miteux et mal entretenu a la grosse villa en brique, le pickup Holden gare devant, les petites fleurs et les deux voire trois "Water Tanks" qui recoltent l'eau de pluie. Tout ca rend la ville tres verte, mais aussi tres etendue...

On en profite pour aller sur internet (2h gratuites dans la bibliotheque), envoyer le van au garage, passer prendre une douche a la piscine (grand moment de bonheur), et faire l'echappee quotidienne au supermarche Woolworths...
Hier, grace aux promos du soir, c'etait donc repas de luxe, pour feter une bonne nouvelle : nous travaillerons de mi novembre a fin decembre dans une ferme de Young, a 300 km de Sydney, pour participer a la recolte des cerises. Si tout se passe bien et que le fermier confirme, nous gouterons donc bientot au difficile plaisir du cherry picking !!
Merci a Alex, un francais rencontre a Bundaberg qui nous a donne les coordonnees de cette ferme, apparemment une de celles ou on est le mieux paye en Australie !
On attend des infos sur le cherry picking de notre consultante personnelle qui se reconnaitra sans doute !

Bref, au menu du soir :
Seafood salad 1.2$ (au lieu de 3.5$)
Pates au saumon, saupoudrees de parmesan au pesto 3.5$ (au lieu de 6$)
Farandole de fruits 0.5$
Le tout accompagne d'une delicieuse baguette viennoise
au sesame

Le site choisi pour cette soiree etait idyllique : un petit coin de verdure, avec vue sur l'aeroport de Tamworth, en bordure de la Highway et, a la tombee de la nuit, l'abattoir qui se met en route.
Le ballet des road trains convoyant les vaches commence, des cris de bovins glauquissimes emaillent le silence de cette belle nuit, et une odeur pestilentielle emplit l'atmosphere..
Aujourd'hui il pleut, c'est presque la tempete. On est donc enfermes dans la bibliotheque, ce qui laisse le temps d'aller sur le net...On attend de recuperer Marcel, et la facture est salee :
Il faut remplacer le converteur du systeme GPL, 800 $, une piece du systeme d'echappement et une fuite d'huile. La totalite couterait 2000$, on va donc se contenter de l'essentiel, le GPL. Heureusement, le dollar australien a encore baisse : il vaut maintenant 2euros, ca rend la facture un peu plus passable !

Pour les prochains jours, on va donc se diriger vers notre futur lieu de travail, en passant de nouveau par les plaines de l'interieur. La meteo s'annonce pluvieuse, donc on va sans doute tracer assez vite, en esperant avoir l'occasion de pecher dans les coins que Grey nous a donne...Et oui, je me met a la peche !! les appats sont en plastique, ca aide beaucoup a surmonter mon degout pour les choses gluantes !!
Si la saison des cerises commence un peu plus tard, on aura le temps d'aller aux Blue Mountains, parc national classe a l'Unesco qui parait il est incontournable !

Après les vastes plaines séchées par le soleil du Queensland, la route nous a emmené à travers une région de petites villes bien charmantes, de collines bien vertes, broutées par plein de vaches et de moutons, , et de parcs nationaux…encore plus verts !Nous voilà dans le « New England »… et effectivement, on se croirait des fois en Angleterre!

Sur notre route on a eu la chance de rencontrer plusieurs australiens, qui viennent toujours spontanément nous voir dès qu’on arrive sur une aire de camping… On a ainsi pu partager le traditionnel barbec’ (LE repas australien), avec un couple de retraités, Jane et son mari. Ancienne employée de nettoyage et lui mineur à Mt Isa dans l’outback du Queensland, ils ont tout vendu pour s’acheter leur caravane, et parcourir l’Australie. Au menu, beaucoup de viande (ils adorent…chicken wings, saucisses de porc, de boeuf…), des salades et du vin australien…Et servis deux fois : « vous avez vu comme vous êtes fins, que vont dire vos mères quand vous rentrerez !! »…
Un autre couple de retraités, David et Elizabeth, s’est joint à nous après le repas : malgré l’anglais encore (très !) poussif, on a pu discuter librement, de leurs expériences de voyage, des endroits où aller absolument, des coins de camping sympas, de la vie australienne…Bref, une super soirée pleine de bonne humeur et d’envie de repartir sur les routes !
Plus récemment, on a passé une soirée avec Grey, photographe. Dès notre arrivée (bruyante !) sur l’aire de camping, il vient nous donner bananes et avocats, et nous invite à le rejoindre autour du feu avec un ami à lui, originaire de Tasmanie. L’accent est plus prononcé, on doit s’accrocher pour comprendre !! Lui traverse aussi le pays, à la recherche des plus belles photos d’oiseaux…Le lendemain matin, séance visionnage dans son camping car, les Eagles en musique de fond. De quoi partir de bon pied pour les parcs nationaux !!


Montagnes de la Great Dividing Range, depuis le New England NP




On a fait trois randonnées dans les montagnes de la Great Dividing Range (la cordillère australienne), plus précisément sur une partie du massif qui forme une sorte de plateau, les New England Tablelands. On traverse des forêts pluviales, à la profusion impressionnante de vert. Au milieu d’arbres qui paraissent immenses, des palmiers, des fougères géantes, beaucoup d’oiseaux…Dommage que les sentiers soient goudronnés et qu’au milieu du parcours, un type passe avec son engin à souffler les feuilles ! (et oui, les parcs nationaux peuvent être très, très entretenus !). Dans le NewEngland NP, on a marché tout le matin totalement seuls…Il fallait mieux pas tomber sur un serpent…Le plus beau moment était un matin où on s’était levé tôt pour aller au sommet du Cathedral Rock NP, avec ses superbes amoncellements de gros rochers de granite. Un kangourou courait juste à côté de nous, en s’arrêtant quelques fois, comme s’il nous montrait le chemin…Des deux côtés de la route, des dizaines d’autres kangourous et de wallabies qui nous regardent, ou courent, parfois avec le petit dans la poche !

Pour en voir plus, cliquez ici

Les amateurs de bons films franchouillards se souviennent sans doute de cette réplique de Bourvil et de Funès dans la Grande Vadrouille… « Il n’y a pas d’hélice hélas, c’est là qu’est l’os ». Voilà la tournure qu’a pris notre escapade dans la Carnarvon Gorge, la partie accessible du Carnarvon, un des plus beaux parcs nationaux du Queensland.
Départ donc à l’aube de Roleston, petite bourgade perdue de « l’inland », pour rouler les 100km qui nous séparent du parc. A la sortie du village…un panneau « no fuel before 170 km »…Rapide coup d’œil à la jauge GPL : 3 barres sur 4. Jauge essence : 1/8 du réservoir. Allez, c’est bon, on continue !

La route d’accès traverse la plaine, avec en arrière plan les contours du Carnarvon. Les vaches nous observent de leur regard penseur, limite bête, attendant qu’on les atteigne pour traverser la route, affolées. Y’en a même une qui a trébuché dans le fossé, les quatre pattes en l’air…Grand moment !!Après les vaches, 20km de dirt road (route en cailloux)…Eprouvant, mais Marcel tient ! Comme quoi il est aussi tout terrain…Manque de pot, on arrive au parking, il ne reste plus qu’une barre de GPL…Et les 150 km du retour à faire ! C’est là qu’on se dit qu’on a été cons, et qu’on envisage la panne pour le soir !


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Mais bon, don’t worry, une superbe journée nous attends. Sous un ciel bleu azur, le sentier longe la petite rivière qui serpente entre les falaises de grès. Ambiance montagne, on marche pendant 20 km sur du sable, au milieu d’eucalyptus, de palmiers, d’une tonne de papillons, de libellules et de perroquets, et de peintures aborigènes aux significations…aussi intéressantes qu’obscures. Pittoresque ! Dommage qu’on est oublié l’ouvre boîte pour le thon, notre repas au bord de la rivière s’est résumé à un délicieux mélange de chips, de pain de mie, et de biscuits bien gras!













Retour à la réalité en fin d’aprem où nous retrouvons notre ami Marcel pour une route qui promet d’être mémorable. L’essence nous mène jusqu’à la route principale au bout d’une heure sur la dirt road. La nuit tombe, et la grande question devient pressante : vas t’on tenir les 110 km restants avant la station service avec notre pauvre barre de GPL, qui ne tarde pas à passer au rouge.Autant dire qu’on se souviendra de cette route : entre le kangourou qu’on a failli écraser, les road trains, le bas côté qu’on regarde en se préparant à y dormir…et surtout : la moindre côte qui devient interminable. Le GPL nous lâche 20 km avant la station, reste plus qu’à espérer que les dernières gouttes d’essence soient suffisantes...


C’est là que le bonheur est aussi simple qu’une petite étoile verte qu’on aperçoit au loin : la « BP Roadhouse », avec la tant rêvée pompe à essence !! OUF on est sauves !
Reste plus qu’à dormir tranquille…ou presque, car tout l’intérieur du van est recouvert de poussière orange…le rendez vous à la laverie est pris. Et oui, la dirt road ne se laisse pas dompter comme ça !!

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