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u terme d’une autre de ces loooongues routes au milieu du bush, nous arrivons à Kalbarri, la bourgade touristique qui garde l’entrée du parc national. Ce parc marque pour nous le début de notre image de l’Ouest : terre de contrastes, de couleurs, de paysages, entre la dureté des terres rouges où pas grand-chose ne pousse et la douceur des eaux turquoises de l’océan indien…
Petit repérage d’abord : des douches froides nous attendent pour la fin de journée face à la plage publique, Chinamans Beach. On passe au centre d’info pour avoir une carte des sentiers, et on nous met en garde sur les 20km d’accès, en « very bad » dirt road…
Misant sur l’attitude négative ou trop sécurisante de notre informatrice, on y va quand même…
Mais effectivement, la route est vraiment pourrie, et on sent bien combien amortisseurs et pneus souffrent. On mettra une heure pour arriver au départ de la ballade, rempli de vans de location. De quoi nous rappeler que nous, on voyage gratuit !! et ça, ça fait plaisir… !
Passé les premiers mètres touristiques, le lieu est superbe !! Le contraste des couleurs rouges de la roche avec celle de l’eau et du sable blanc…Ca vaut le détour !
On pique nique seuls sur la berge de la rivière. On ne croise personne, et on commence à comprendre pourquoi…Il fait super chaud, et en plus avec 1l d’eau par personne on a été un peu short…C’est pas faute d’avoir été prévenu, un panneau avertissait des dangers de la chaleur, car il fait 10° de plus au fond de la gorge qu’en haut…
On rentre donc vidés et secs alors qu’on a marché que 8km ! la douche froide est donc un vrai bonheur !!!
Après la dureté de la gorge du Kalbarri, on est pressés d’arriver à Shark Bay, site classé à l’Unesco…assurance de beaux paysages à venir !!
On découvre sur la belle plage de Hamelin Pool, l’emplacement d’une vieille station télégraphe, les « stromatolites ». D’apparence, on dirait de vulgaires rochers, mais en fait c’est le plus ancien organisme vivant de la planète. Découverts ici en 1954, ils sont en fait apparus il y a 3,5 milliards d’années, alors que l’oxygène était plus rare. Ils sont constitués des fameuses cyanobactéries, qui ont produit suffisamment d’oxygène pour que plantes et animaux puissent apparaître. (Voilà pour la minute culturelle…. !)
La péninsule est magnifique : on s’arrête d’abord à Shell beach, une plage de coquillages, où l’eau est aussi chaude que dans un bain…On passera la nuit à Eagle Bluff, d’où on peut voir les requins nager en contrebas. Nuit agitée puisque entre un vent monstre et une souris qui a trouvé le moyen de rentrer dans le van, on n’a pas très bien dormi !!!
Notre dernière étape, Monkey Mia, est donc l’occasion de…prendre des vacances !!! farniente sur la plage, baignade au milieu des dauphins, douche dans le centre de vacances adjacent…
On repasse le lendemain à Shell Beach pour y ramasser un peu de ces coquillages, et ensuite direction Carnarvon, la ville des bananes. On espère peut-être y trouver du boulot…mais pas dans les bananes, car les plantations sont pleines de serpents et d’araignées… !
En arrivant le lendemain, on passe donc devant les plantations de watermelons (pastèques) mangues, bananes…Mais on a vraiment pas du tout envie de bosser ici et maintenant !!! En se regardant, on comprend que le boulot n’est pas fait pour nous… on cherchera donc plus du coté de Broome ou de Darwin en s’imaginant plus…motivé !


En attendant la suite des aventures (l'internet etant tres tres limite et cher, ca arrivera prochainement, une fois qu'on arrivera a Port Hedland ou notre bienaime MacDo a eu la bonne idee de s'y installer !...), voici quelques photos du Kalbarri NP.

Un dernier bain de confort !

On a quittés prématurément notre woofing de Margaret River. En fait on est restés que 3 jours au lieu des 10 prévus, car ça ne correspondait pas du tout avec ce qu'on voulait, c'est à dire partager réellement avec la famille. Le déclic, ça a été quand on a du aller mettre ces p... de filets sur des vignes, nos avant bras s'en souviennent !!! on s'est tiré avant que le boulot soit fini, et le lendemain on quittait notre pourtant très confortable bus !

De quoi prendre un peu d'avance sur notre "planning" et constituer des réserves de bouffe pas chère à Perth, goûter l'excellente pizzeria Ecco à Subiaco, passer au casino, à Ikéa, flanner encore dans la belle capitale du WA...Bref, prendre un bain de citadinité et de société de consommation avant de replonger dans les grandes étendues désertes qui nous attendent !
Et on s'est aussi acheté un petit frigo, ou plutot un "cooler" (qui refroidit de 30° sous la temperature ambiante). Comme ça on pourra avoir de l'eau fraîche après avoir roulé, et conservé un peu de fromage, fruits, etc. Le tout pour 170 dollars, au lieu de 200, car c'était le modèle d'expo et il était un peu marqué, donc on a négocié. Et ce sera encore un argument de plus pour vendre le van !

Ces jours ci ce ne sont pas les cailloux des Pinnacles qui nous ont transcendés ni motivés (quoi que ces cailloux de calcaire sont impressionnants, mais on avait oublié les pastilles de Calgon...)...Non, c'est de projeter nos prochaines vraies vacances, en THAILANDE !!
Les billets ne sont pas encore achetés, mais on a hâte de découvrir ce pays, d'être dépaysés par la culture, les gens et les paysages de ce pays vanté par beaucoup. Et puis aussi de prendre du bon temps, loin des contraintes de la route et des inconvénients du van... Massages, cours de cuisine thaï, visites, plages, ... Bref, la lecture du Lonely Planet permettra d'occuper les 11000 km de route qu'il reste jusqu'à Cairns !!

En attendant les beaux paysages qui arriveront au fur et à mesure qu'on se rapprochera du tropique, les photos de Perth, Margaret River et des Pinnacles sont ici...!

10 et 11/03 Nullarbor

Boring… Y’aurais presque rien d’autre à ajouter à cette route. Il n’y a rien, mais ce rien est quand même assez impressionnant ! Dire qu’avant 1974, cette route n’était même pas goudronnée !
Les seules attractions sont les panneaux routiers, et les énormes road trains qui nous doublent et font trembler le van à chaque fois. On y paye notre GPL à 1,12 dollars le litre (39 cents à Melbourne, 60 à Adélaïde), on roule sur des portions de route aménagées en piste d’atterissage pour les Flying Doctors (les médecins volants pour les quelques personnes qui vivent ici), on apprend qu’on est à un peu plus de 17000 km de Paris, qu’on risque de croiser des dromadaires (importés d’Afghanistan lors de la construction de la ligne ferroviaire), on voit la fameuse dingo fence, et on voit donc nos premiers dingos, et des grosses araignées qui ont pas l’air bien gentilles…Allé, finalement, il se passe plein de choses sur la Nullarbor !!
Au point que certains poétisent la chance de vivre ici en permanence… (voir les photos)

12/03 Balladonia-Kalgoorlie

La plus longue ligne droite d’Australie est terminée (146,6km sans tourner le volant), mais la route en compte encore bien d’autres !!
Après avoir laissé sur un arbre un objet très personnel pour dire qu’on y est passé, et encore 150 km de rien, nous arrivons à Norseman, officiellement fin de Nullarbor. Qu’il est bon de retrouver un peu de « civilisation » ! Il paraît qu’on peut trouver encore des agates dans un gemfield à l’ouest de la ville : à part que la route traverse un lac salé (Cowen lake), l’escapade n’avait rien d’intéressant !
Très appréciable par contre, la douche gratuite de la station Caltex du village.

On reprend vite la route pour Kalgoorlie, où l’on trouve l’une des plus grandes mines d’or au monde, et surtout le second plus grand « open pit » (mine à ciel ouvert).
Sur la route, les très nombreux « Mine Site » attestent de l’importance du gisement. Ce « Golden Mile » comme on le surnomme ici, a donné lieu à la dernière ruée vers l’or australienne, à la toute fin du 19e siècle.
Kalgoorlie conserve l’apparence des villes de l’or qu’on a pu voir à l’Est, avec de très beaux bâtiments (sauf le town hall peint en rose bonbon !). Mais c’est aussi la première fois que l’on voit autant d’aborigènes. Allongés au sol, ou marchant sans but la bière à la main, ils reflètent bien cette réalité de deux mondes différents qui n’arrivent pas encore vraiment à cohabiter...
On ne s’attardera pas ici, et on va voir le fameux « Super Pit »…Tout simplement immense !!! Plus de 350 mètres de profondeur, du fond duquel on entend le bruit sourd des énormes camions qui évacuent chacun 250 tonnes de roche. Les chiffres impressionnent : chaque pneu coûte 26000 $, sans parler des 3700 L de fuel que contiennent les réservoirs. Tout ça pour 500 g d’or tous les 6 camions !

13/03 Wave Rock

La route est encore longue, et toujours aussi passionnante ! Depuis Kalgoorlie, on suit le pipeline de 650 km qui amène l’eau à la ville, depuis Perth. Ici, il pleut quasiment pas, l’occasion de rappeler encore que l’Australie est le continent le plus sec au monde. Sujet qui fait beaucoup jaser par ici, Melbourne et Perth commençant à connaître de graves problèmes d’approvisionnement !
Notre destination du jour : Hyden, où se dresse une curiosité naturelle intéressante : un rocher en forme parfaite de vague…le surfeur en moins ! On ne s’y arrêtera que peu de temps, juste de quoi faire quelques poses photos !

14/03 Perth

Arrivée dans la métropole de l’Ouest, où on doit poser Philip, qui tentera d’y trouver un job. A nombre d’habitants équivalent, la ville semble plus grande qu’Adélaïde. D’emblée, la vie y semble très agréable : climat doux, l’océan indien à 15 km, un petit air californien dans les gens, les voitures, la ville. Sur les quelques personnes avec qui on a un peu discuté, l’une avouait quand même que Perth était très tranquille, trop même, mais très agréable à vivre. Quand aux autres, tous des Mauriciens (de l’île Maurice), exilé ici pour les études ou le travail ! Et curieusement, alors qu’on est loin de tout, on n’a jamais autant entendu parler français qu’à Perth ! Il est temps de repartir dans la famille qui va nous accueillir, direction Margaret River, à 300 km au sud…

Let's go !!! 3500 km depuis Mildura, destination Perth, autoproclamee capitale d'Etat la plus isolee au monde... Un sentiment nous traverse : celui de commencer l'Australie !! Enfin, celle qu'on s'imaginait en France, les grandes solitudes plates et arides, les longues routes...

05 Mars : Escale à Adélaïde (voir les photos)

Deux jours sont trop courts pour se faire une réelle image de la ville.
Mais l’impression qui domine est d’abord celle de la tranquillité provinciale : pas de gratte ciels, d’extravagance vestimentaire, on est loin de l’effervescence urbaine de Sydney ou Melbourne, ou même de Brisbane.
Qu’a cela ne tienne, le principal avantage de la ville est d’être entourée d’une ceinture de parcs, vaste terrain de jeu, de détente et d’animation qui rend Adélaïde sûrement très agréable à vivre.
Malgré sa petite taille (1,2 millions d’habitants), on y a quand même retrouvé la diversité australienne, avec un petit plus de plaisirs culinaires !
Flâneries dans le Central Market, sorte de « Halles » comme à Lyon, mais en moins guindé, moins cher et plus vivant. Plaisirs des yeux au « Smelly Cheese », devant un étal entier de fromages…français ! Plaisir des yeux car à 86 $/kilo le roquefort , 60$ la raclette et plus de 100 pour certains, on s’est contenté de la dégustation gratuite ! Dommage qu’il n’y ait pas de reblochon, lait non pasteurisé et donc interdit d’entrée sur le territoire ! Sacrilège !
Tant pis, Matt a gagné 300 dollars au casino, on est donc allé à Nu Thaï, temple de la cuisine contemporaine thaï…un délice !
On a récupéré le lendemain Philipp, un allemand de 20 ans qui fera la route avec nous jusqu’à Perth. Un peu réservé mais très sympa, ça permettra d’occuper mieux le temps sur les longues routes de l’Outback et de partager les frais des 3000 km à parcourir…

07 Mars : En direction de l’outback

Réveil dans les jardins d’Adélaïde. Une nuit tranquille, en plein cœur de la capitale du South Australia. Dernière ballade au Central Market, le temps de rêver encore un peu des fromages qui nous attendrons dans 6 mois !
On récupère Philipp au backpacker, dernières courses, remplissages des deux réservoirs de GPL et d’essence, et c’est parti !!
400 km plein nord, où la monotonie des campagnes entre Adélaïde et Port Augusta laisse place à un paysage aride magnifique. De chaque coté du ruban de bitume, des dizaines de kangourous…Et surtout le vide, sublimé par la lumière du soir, et, de temps à autre, une de ces éoliennes symboles de l’outback australien. Et en arrière plan, les Flinders Range, notre destination du lendemain !

08 Mars : Les Flinders Range (voir les photos)


Réveil à 6h30, nous partons pour St Mary’s Peak, sommet du massif et point culminant de l’Etat. Une rando de 21 km, de quoi nous occuper environ 7h. Le sentier grimpe vite dans un paysage aride, au milieu des roches ocres, des spinifex et, ça ne changera pas, des eucalyptus !
On arrive à 11h30 au sommet, où une vue superbe nous attend. Au nord, l’étrange vallée d’Aroona, qui dans les légendes aborigènes auraient été creusée par un akurra, ou serpent géant. Au sud le grand « cratère » de Wilpena Pound, qui, selon les versions, est issu d’un « synclinal perché » (les géographes comprendront !!), ou du corps de deux akurra, morts d’avoir fait un trop gros festin lors d’une cérémonie d’initiation. Enfin, plein Ouest, l’immense platitude du désert, avec à l’horizon la ligne blanche du lac Torrens, un des nombreux lacs salés qui s’étendent dans tout le nord de l’Etat de South Australia.
La redescente est tranquille, avec plein d’émeus et de mouches (heureusement qu’on avait le filet de protection !) mais la récompense d’une douche chaude gratuite au campground est plus qu’agréable !!

09 Mars : de Port Augusta à Ceduna : le début de l’épopée.

Ca y’est, la route la plus ennuyante d’Australie commence ! 2500 km nous séparent de Perth, c'est-à-dire la distance entre Paris et Moscou. Sauf que là on ne croisera pas grand-chose !
Aujourd’hui on a fait 430 km, les jours suivant on fera autant voire plus : de quoi relativiser les distances françaises, même si de retour en France il faudra compter avec des autoroutes payantes, du GPL rare et un essence deux fois plus cher !

Rencontres

Parce que chaque voyage est fait aussi d'aventures humaines, de rencontres et de partages... voici cette nouvelle galerie photos où vous découvrirez un trésor... un trésor d'aventuriers!
Pour ce faire, il suffit de cliquer sur l'onglet "rencontres", en haut de la page d'accueil .

Rencontres lors des pauses picking, ou simplement au hasard d'un supermarché, d'une bibliothèque, ou d'une aire de repos, chacune de ces personnes nous ont apportés quelque chose, ou on influencé la direction, le sens, et l'avenir de notre voyage.
Plus que les paysages, ce sont ces rencontres qui marqueront le plus notre aventure !

Ce midi nous avons donc quittés la ferme, après une délicieuse soirée crêpes, et des aux revoirs difficiles. Si l'argent n'était pas au rendez vous dans les rangées de vignes de Mildura, on aura au moins connu Inae et Chelsea, laquelle viendra sans doute l'année prochaine en France. L'occasion de partager avec elle un autre plaisir, celui de faire découvrir son pays !

En attendant, on a rechargé le van, et c'est reparti pour une nouvelle étape, longue de 3000 km entre Mildura et Margaret River, au sud de Perth, dans le petit coin en bas à gauche de l'Australie !

Les dernières photos de Mildura (notamment une superbe d'un petit vieux le soir de Mardi gras...) sont dans la galerie et dans le diaporama de l'article précédent !