22h00, l’avion atterit à l’aéroport de Sydney, “domestic terminal”. Nous voici de retour après 10 mois, 32000 km et des tonnes d’aventures !

Sensation bizarre, surtout qu’on passe les trois premières nuits au Highfield Hotel, où on était resté juste avant d’acheter le van. Le plus étrange, c’est de repasser aux mêmes lieux, en ressentant tous les changements et les rencontres qu’il y a eu depuis.

On redécouvre Sydney complètement différemment, avec un regard familier plus qu’un regard de touriste fraîchement débarqué !

Sydney est toujours aussi magique : l’ambiance « ruche » et la puissance du CBD, les couleurs de Chinatown, les boites à cul de Kings Cross, les surfeurs tarés de Bondi Beach (l’eau doit être à 10° !!). Et aussi la liberté de manger pour 5 à 10$ des repas thai, malaysien, japonais, indien, libanais, népalais, chinois, indonésien, vietnamien, italien, espagnol, voire même français (enfin ça on attendra… !). Bref, une ville où définitivement il serait bien agréable de vivre…

Mais notre principale découverte est le…couchsurfing !

Le premier, Ada et Col nous attendent a la gare de Newtown, quartier a la limite sud de Sydney. On depose nos 60kgs de bagages et allons faire connaissance dans un resto japonais. Ils reviennent d’un voyage au Japon ou ils y ont teste le couchsurfing ! Un verre de sake, quelques algues, nouilles et chicken, et on retourne dans leur appartement. Notre couch : le sofa convertible, parfaitement confortable puisqu’on a un mal de chien a se lever le lendemain pour aller a la piscine ! La sensation d’etre loge chez des gens qu’on ne connaît a peine est etrange, dans le sens ou on se sent un peu gene d’etre la gratuitement. Le principe est tout a fait different du wwoofing ou l’on travaille en echange de l’hebergement. 2 nuits sont courtes pour reellement créer des liens, mais suffisantes pour partager leur gentillesse, quelques experiences de voyage, et une serie neozelandaise completement « weird » (bizarre) : Flight of the Conchords.

On nous attends mardi soir a Mt Druitt, 1h de Sydney, la pure banlieue : une gare, un centre commercial, des milliers de petites maisons. Changement de couche sociale, on se sent un peu comme a Rillieux. Si l’on doit résumer ce deuxième coutchsurfing… ce serait un peu comme faire ce choix épineux entre mourir d’un cancer du poumon ou mourir d’une grippe foudroyante ! en se demandant si le cancer ne viendrait pas avant la grippe ! Mais encore une fois, nous découvrons deux personnages (on pourrait dire deux numéros !)… Robert et Annette. Alors oui, ils fument ; beaucoup trop ! (surtout dans leur petit salon) Mais qu’importe, ils dégagent une telle humanité, un style de vie sobre et humble et une gentillesse bien plus grande que tout ! On en oublie facilement la froideur glaciale de la chambre… Curieux de connaître un peu leur vie, on est allé avec eux à un concours de fléchettes qu’ils ont l’habitude de fréquenter… RAS, ah si, la bouffe était bonne !

On doit rester jusqu’à samedi matin, en espérant trouver d’ici là un chauffage !

Quoi qu’il en soit, notre impression du couchsurfing reste très positive. Pour nous, pauvres mortels, il est de toute évidence un moyen de côtoyer des hommes et des femmes ouverts au monde et à la découverte d’autres cultures. Ou bien permet-il tout simplement de donner un sens au nom de « fraternité » ?…